Jouissance et capitalisme. Des mort-vivants entre psychanalyse et économie politique II
Rédigé par J-C Dardart Aucun commentaireSi la pulsion de mort est plus évidente avec les travaux de Keynes, la question de la jouissance chez Lacan sera plus adéquate avec Marx. Dans cet article revenons à Marx. La jouissance permettra de comprendre cette faim sans fin car elle n'est justement pas une satisfaction pulsionnelle. Vous avez vu dans l’article précédent comment le paiement (la satisfaction) est remis à plus tard dans la circulation de la monnaie. Cette boucle qui part de l'angoisse de mort et de manquer, c'est la jouissance. Elle s'articule chez Lacan avec une compensation (plus de jouir) d'une perte croissante et certaine de Jouissance (moins de jouir). Pour lui c’est de l’entropie tout simplement. Ainsi, le capitalisme répondrait à cette angoisse de manquer, à cette entropie dans la jouissance par un système qui vise une abondance sans faille et sans perte. A une économie angoissante de la rareté, la capitalisme répond par une jouissante politique de l'abondance.